II- Les différentes vaccinations

Publié le par Jordan

1)  Découverte de plusieurs vaccins, et surtout celui contre la rage : 

 

     En 1879, Pasteur et ses collaborateurs Roux et Chamberland avaient découvert les pouvoirs de propagations d’une vieillie de bacilles du choléra des poules et le principe du vaccin expérimental. Les spores charbonneuses résistantes à l’épreuve du temps, ainsi Roux et Chamberland obtiennent l’atténuation de la culture microbienne en la laissant vieillir à une chaleur de 45 °, température à laquelle les spores ne se développent pas. Le vaccin ainsi obtenu fit la preuve de son efficacité lors de la célèbre expérience de Pouilly le Fort (en 1881), au cours de laquelle des animaux vaccinés résistèrent à l’inoculation d’une culture virulente alors que les autres bêtes témoins succombèrent toutes au bacille.


    Outre les vaccins contre le choléra des poules, le charbon http://img61.imageshack.us/img61/9026/bacillecharboniu8.pngdes moutons, ou bien encore contre le rouget du porc, Pasteur mit au point le vaccin contre la rage; c’est celui-ci que nous traiterons tout au long de cette partie, car c’est probablement le vaccin le plus important découvert par Pasteur.

     Il passa le reste de sa vie à identifier différents facteurs pathogènes, responsables de maladies. Ses recherches portèrent en particulier sur la rage, maladie mortelle dans la plupart des cas. 
 
     A la suite d’expériences sur la salive d’animaux affectés par cette maladie, Pasteur conclut qu’elle se localisait dans le système nerveux. 
 
        Son mode de contamination se fait par la salive des animaux infectés (morsure, griffure, léchage sur muqueuse ou lésion cutanée…). Le virus ne traverse pas la peau saine. La manipulation d’animaux morts peut être contaminante, car le virus garde sa virulence dans le cadavre pendant un certain temps. Aucune transmission inter humaine n’a été décrite à ce jour (hormis de très rares cas par greffe tissulaire).
 
     Le microbe causal de la rage ne vit pas sur des milieux de culture dont on se sert en pratique courante pour cultiver les bactéries : c’est un virus. Mais il se reproduit rapidement lorsqu’on l’injecte dans la matière cérébrale, du chien ou du lapin. On peut dès lors faire des passages en séries, c’est-à-dire que l’on transfert le virus sur différents milieux de cultures, pour atténuer sa virulence sans toucher à son pouvoir immunogène. Pasteur parvenait de la sorte à obtenir un virus « fixe », c’est-à-dire possédant une virulence stable. Il avait alors l’idée d’abandonner des moelles de lapin infectées par un virus fixe au contact de l’oxygène de l’air, dans une atmosphère desséchée. Il remarquait que, dans ces conditions, les moelles perdent peu à peu leur virulence originelle. Des chiens qui avaient reçu, en injections, des extraits de moelles rendues non virulentes ou peu virulentes se montraient capables de résister ultérieurement aux attaques d’un virus virulent. Il est connu que la rage humaine n’apparaît que longtemps après la morsure de l’animal malade. 
 
     Des injections de moelles infectées et desséchées pourraient-elles déterminer chez l’homme, pendant la période d’incubation de l’affectation (qui dure en moyenne chez l’homme de 30 à 45 jours), un état d’immunité suffisante pour s’opposer, lors de la période d’invasion, à la multiplication du virus pathogène ?

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      L’expérience était assez tentante, mais aussi extrêmement dangereuse. Pasteur osait finalement la faire.
Le 6 Juillet 1885, le traitement antirabique était pratiqué pour la première fois sur un être humain (ici, en l’occurrence le jeune Alsacien Joseph Meister), à la suite d’une morsure de chien soupçonné de porter le virus de la rage. 
 
       Le résultat était à la mesure des espérances auxquelles pouvaient s’attendre Pasteur : l’enfant était sauvé.  

      Non déjà sans avoir fait avancé la science d’une manière considérable, Pasteur ne s'arrête pas là. Il a l'idée de vacciner des chiens déjà inoculés ou mordus et il constate que ces chiens résistent à la maladie; le vaccin est donc non seulement préventif, mais aussi curatif. Il a maintenant trouvé le traitement de la rage. 

2)   Cette découverte a t’elle apportée une grande avancée ?

 
     D’une part, dans le domaine scientifique ce vaccin fût le premier à être inoculé à l’Homme, ce qui d’ailleurs fit hésiter Pasteur très longtemps car c’était une opération très risquée. De plus il permit de réduire considérablement le taux de mortalité dû au virus de la rage, qui était à son époque une des maladies les plus meurtrières. Mais par ailleurs, encore aujourd’hui ce virus tue encore, dans certaines régions du monde (telles que des pays de l'Europe de l'Est ou bien le Maroc), des dizaines de milliers de personnes, bien qu’il est été quasiment éradiqué du reste du globe. 
 
      Et grâce à cette découverte, il se permet de demander la création d'un "établissement vaccinal contre la rage " : ce qui deviendra le 14 novembre 1888, l’Institut Pasteur.


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